LE REVE AMAZONIEN

du 31 décembre au 7 janvier

On débute l’année avec nos premiers pas en Amazonie. La forêt amazonienne était trop loin de notre route au Brésil, en Bolivie et au Pérou, ce sera donc en Equateur qu’on réalise nos rêves d’explorateurs.

Un premier arrêt à Puerto Misahualli, on découvre un village d’Amazonie tourné vers le tourisme, mais plutôt agréable. On peut y rencontrer une bande de singes chapardeurs et y faire des excursions en lancha. Comme on a un autre plan lancha dans notre deuxième point de chute amazonien, on se concentre sur les singes toujours aussi fascinants …

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et sur une communauté de femmes qui veut promouvoir la culture locale sans le folklore … on adhère, d’autant plus que j’adore le côté girl power du projet! La communauté s’appelle Sinchi Warmi ce qui signifie femmes vaillantes. Elles ont créé un magnifique lodge et proposent des activités très intéressantes.

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Pour bien débuter, l’année on choisit de tout apprendre sur le cacao. On ne se refait pas, et puis on n’a pas eu nos chocolats de Noël, alors quand le chocolat ne vient pas à nous, nous allons au chocolat.

On découvre avec Méliza le processus de fabrication artisanale de A à Z. On part dans un champ ramasser les cabosses. Les herbes sont hautes, on est en Amazonie et la première question qui vient à l’idée avant de poser un pied dans cette épaisse végétation c’est « y a pas de serpent là-dedans? » Méliza nous rassure, mais on voit qu’elle fait traîner sa machette sur le chemin histoire de faire bien du bruit pour faire fuir quoi ??? Bon on y va parce que les enfants de la communauté nous ont suivi et qu’ils ne semblent pas plus inquiets que ça. Méliza nous explique comment reconnaître les cabosses mûres : elles sont marron-rouge. On ouvre la première cabosse pour découvrir les fruits qui sont à l’intérieur: des bulbes blancs, on les mange, ça ressemble un peu aux litchis. Et à l’intérieur de chaque petit fruit, il reste un noyau: la fève de cacao. Les enfants de la communauté qui adorent les fruits de cacao partent chercher d’autres cabosses et reviennent une minute plus tard les bras chargés. Ils se font ouvrir les cabosses et engloutissent les fruits… Méliza nous explique qu’ils n’ont pas le droit de venir dans le champ seuls car sinon ils dévoreraient la récolte, pour eux ce sont des bonbons!

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On retourne au lodge pour la suite. Il faut laisser sécher les fèves plusieurs jours, comme on n’a pas le temps, on va laisser sécher notre récolte et travailler avec d’autres fèves. Il faut ensuite les faire griller puis les peler.Ensuite, comme il s’agit de chocolat artisanal on va moudre les fèves. Pour du chocolat traditionnel il faut séparer le beurre de cacao du cacao lui-même ( ça on l’a appris à Cuzco au musée du chocolat, on va devenir experts!).On ajoute un peu de lait et de cannelle et voilà le résultat, ça n’a pas fait un pli !

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Après la dégustation, on a droit à un masque de beauté au chocolat, les filles se rappelleront longtemps de leur première séance beauté !

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Et toutes les trois on se rappellera longtemps de la séance cacao: on avait pris soin de se tartiner de « repelente » contre les moustiques, mais on était restées en short vu la chaleur et que les enfants étaient eux aussi en short … grosse erreur on a nourri tous les moustiques du village ! Plus de 600 piqûres chacune, on ne s’est rendu compte de rien parce que ce sont des moustiques microscopiques, on ne voit rien, on ne sent rien mais le soir on voit de petits points rouges et le lendemain c’est l’horreur ça gonfle, ça gratte pendant plus de 5 jours! Et les enfants eux pas une piqûre, nada !

 

On apprécie les hamacs …seul ou en ronde, un véritable art de vivre !

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On apprend aussi à fabriquer de l’artisanat de A à Z là encore. On part dans le jardin (jambes couvertes cette fois-ci!) pour ramasser des plantes à partir desquelles on extrait des fils, qu’on teinte ensuite avec des fruits.

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Une belle tarentule dans les toilettes…

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Belles activités, beau partage, on a vraiment apprécié Misahualli et les Sinchi Warmi, beaucoup moins les moustiques microscopiques.

On se dirige plus au nord en direction de notre prochain arrêt: la réserve Cuyabeno et sa forêt primaire. Là, c’est une toute autre expérience qui nous attend …

On a réservé par une agence. On fait 2 heures de bus puis 30 minutes de lancha pour accéder au lodge. Comme d’habitude en Amérique du Sud, le chauffeur roule comme un fou mais le gouvernement nous rassure !

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On avait déjà expérimenté ce type de voyage en pleine forêt au Costa Rica, on s’attendait à vivre à peu près la même expérience , mais non. Surprise !  Les cabanes sont bien sur pilotis comme sur les photos, on suppose donc à l’abri des bébètes mais pas du tout, elles sont construites avec des planches de bois qui laissent des espaces, jolis trous pour les bébètes au plafond, au mur et au sol ! Heureusement les lits sont équipés de moustiquaires, tout de suite on est plus rassurés …

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Bon l’endroit est quand même magnifique…

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On fait une promenade en forêt armés de bottes en caoutchouc ! On découvre des plantes médicinales et des arbres impressionnants.

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Le taux d’humidité doit approcher les 100%,  la variété d’espèces est impressionnante. On voit des fleurs, des plantes opportunistes qui poussent sur les troncs et branches des arbres.

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Curieusement, on dort comme des marmottes.

Le lendemain, on part pour une journée de lancha direction la laguna grande. En chemin, on espère voir les dauphins roses ou un anaconda. Malgré tous les efforts de notre guide, on ne les apercevra pas. Par contre, Amazonie oblige, on a droit à une bonne pluie qui nous trempe pour la journée.

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Mais on aura droit à un serpent, beaucoup d’oiseaux dont un ara et de beaux caïmans…

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une très belle lagune qui nous donne l’impression d’être devant un paysage de savane en pleine Amazonie et on aura eu droit à participer à la fabrication d’un pain de yucca dans une communauté.

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Le soir, Elisa et moi choisissons de participer à une petite rando en forêt pour observer les insectes et les reptiles. Au départ, la forêt amazonienne de jour est impressionnante, mais de nuit les sensations sont multipliées par 10 ! Notre guide nous avertit ; comme de jour on ne touche à rien, le moindre végétal peut abriter un insecte, un serpent ou être même toxique, mais là le danger est plus présent car les prédateurs ( serpents, scorpions …) sont de sortie… les bruits de la jungle sont très forts, avec tout ça, on n’est pas très fières, on reste collées l’une à l’autre avec notre malheureuse lampe torche mais peu à peu on se prend au jeu et on veut nous aussi faire des trouvailles. Au final, pas de serpent ni de scorpion, mais de jolis insectes qui imitent les feuilles et quelques araignées.

Le lendemain, après une balade à l’aube, on repart vers la civilisation. L’Amazonie nous a procuré beaucoup d’émotions, dont certaines auxquelles on ne s’attendait pas. On a vécu quelques jours en milieu hostile, on a dépassé nos limites et nos peurs et on a eu la preuve qu’on peut s’adapter à presque tout, c’est ça le voyage.

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Au cours de notre route en Amazonie, on a pu apprécié sa beauté mais aussi sa vulnérabilité, on espère que l’Equateur continue à préserver sa forêt, mais rien n’est moins sûr …

On dit hasta luego à l’Equateur, un pays qui nous aura beaucoup plu et qu’il nous faudra revisiter ne serait-ce que pour les fameuses Galapagos…  » Ecuador ama la vida » et nous on aime l’Equateur.  Direction Colombia !

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