LE LAC TITICACA

Du 9 au 14 novembre

On repasse sur l’altiplano et on dit au revoir aux températures estivales …  On passe rapidement La Paz sans s’y arrêter enfin si on peut dire parce que la route principale qui traverse La Paz et sa banlieue El Alto est en travaux. On se retrouve dans des rues en terre le GPS ne sait plus où aller et nous non plus, un vrai labyrinthe. On voit la route principale mais impossible d’y accéder car des monticules de terre ou des fossés nous séparent d’elle. Evidemment, aucun panneau, ce serait trop beau, à chaque fois il faut faire demi-tour dans des rues qui sont dans un état lamentables et qui mettent le camping-car à rude épreuve. On essaie de garder notre calme, je demande de l’aide aux habitants, mais ils ne sont pas très locaces … bref, au bout d’1h30 on n’est pas loin de la crise de nerfs. Une dernière tentative de renseignements et un taxi qui semble savoir où il va, nous sauvent de cet enfer !

On arrive sur les rives du lac Titicaca. On est tellement crevés qu’on ne veut qu’une chose c’est trouver un endroit où se poser.  Mais ce n’était pas vraiment notre jour… on ne trouve rien d’autant qu’on assiste à des scènes de découpage en plein champ de vaches fraîchement abattues. C’est le quotidien des gens d’ici, mais pour nous c’est un peu trop. Du coup, on va jusqu’à l’embarcadère qui nous permettra de traverser le lac Titicaca pour rejoindre la presqu’île de Copacabana.

Voilà ce qui nous attend … un peu flippant mais on n’a pas le choix ! Et dire qu’en préparant le voyage je m’étais juré de ne pas passer par là !

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Si le bus passe, nous aussi … sauf que là, la barque s’est fait emportée et se trouve coincée, ils galèrent bien ! Pour nous, une fois dessus, on se rend bien compte que la barque se déforme avec les vagues !!! Une vraie aventure mais on a hâte d’arriver. Finalement nous voilà sains et saufs de l’autre côté et après quelques kilomètres supplémentaires son arrive dans la ville de Copacabana. On aura mis 8 heures pour faire 150 km !!!

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Cette ville est très touristique que ce soit au plan international que local. Il y a beaucoup d’hôtels de tous les styles, ils ont vraiment eu carte blanche sur les choix architecturaux … un hôtel en forme de Bernard l’hermitte plaît beaucoup à Sarah ! Le week-end, les Boliviens viennent en masse faire bénir leur voiture et faire du pédalo sur le lac. Nous, on se repose, on se promène dans la ville et on admire le lac surveillé par les dieux Incas de la lune et du soleil.

Sarah essaie une nouvelle fois de faire ami-ami avec des alpagas … ils sont coincés elle les tient en laisse !!!

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Et elle a embarqué sa soeur dans son délire…

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Après deux jours passés là, direction le Pérou !!!

Petit coup de stress à la douane. Le douanier nous réclame l’assurance pour le Pérou sauf qu’elle ne peut s’acheter qu’au Pérou ! Sur certaines frontières il y a un point de vente mais pas ici. Le douanier est formel, pas d’assurance, pas de Pérou… Aïe. Il nous propose de repartir sur La Paz … heu comment dire les 8 heures de trajet qu’on a mis, la barque de la mort et tout et tout ça ne va pas être possible, d’autant qu’on sait qu’à La Paz on ne peut pas contracter d’assurance pour le Pérou. Je l’explique gentiment au monsieur, qui est tout content de voir que je parle espagnol et que Firmin aussi. Du coup il nous propose de prendre des chaises… houlala négociations en vue ? backshish ? Etnon, il voulait simplement discuter. Puisqu’on va rester un mois au Pérou et qu’on va faire marcher l’économie du pays ( ils ont tout compris au buisness ces Péruviens), qu’on est des gens très sérieux et qu’on promet de prendre l’assurance à Puno la première ville à 2 heures de là, on a notre droit d’entrer ! Hourra…

Sauf que l’assurance est fermée jusqu’à lundi, pas grave, on a promis, on reste en plus y’a des choses à voir ici.

Les bords du lac Titicaca côté Pérou sont très différents. Sur plusieurs dizaines de kilomètres, se succèdent des petits villages, les rives sont plates et cultivées. La ville de Puno est assez propre, très active comme toutes les villes qu’on a vues jusque là. Firmin éclate de rire devant les moto taxis super tunning… mais on a oublié de les prendre en photo.

Le dimanche, on décide de visiter les îles Uros. Ces fameuses îles flottantes du lac Titicaca. Il y en a plus de 80, elles sont habitées par une communauté Aymara. Chaque île abrite plusieurs couples d’une même famille. Il y a une île pour l’école. Les habitants vivent de la pêche mais surtout du tourisme et du coup ( à mon goût) le tout perd beaucoup en authenticité.

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On voulait aller visiter une île un peu plus éloignées, en dehors du tourisme de masse. A demi-loupé !!! On a un contact dans une presqu’île pour une visite particulière, pas de chance, il ne répond pas… il paraît que tout le monde le connaît dans le village, on demande à droite à gauche, personne ne le connaît et puis c’est dimanche y’a tournoi de foot, on a autre chose à faire. Un gars vient quand même à notre rencontre pour nous proposer de nous emmener sur les îles avec son bateau. On lui dit qu’on cherche le fameux Roger et il nous répond  » Qu’est-ce qu’il a de plus que moi?  » Vu comme ça et vu qu’on ne trouve pas le Roger en question, on accepte sa proposition. Je lui explique mes attentes, pas de tourisme de masse, une île authentique … « oui oui je vous mène où vous voulez » Ok on  y va. On embarque sur son bateau, une barque en réalité et on arrive au milieu des îles. Il faut dire ce qui est vrai, malgré le côté touristique c’est magnifique. On aperçoit l’école mais loupé c’est dimanche.

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La navigation continue, on dépasse toutes les premières îles et on s’arrête au bout du chenal qu’elles forment sur son île à lui. Tiens, finalement on ne choisit pas et on ne va pas sur les îles plus éloignées?! Bon c’est pas grave, elle est jolie son île et la sensation est étrange et agréable, le sol s’enfonce à chaque pas. Il nous explique comment ils vivent et comment sont construites et entretenues les îles. 1m50 de mélange de terre et de racines et 1m50 de totora (sorte de roseau) Régulièrement ils doivent remettre du totora parce que la couche inférieure est attaquée par l’eau.

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On rencontre sa famille, sa femme, sa fille et ses deux fils. On visite sa maison qui se limite à une seule et unique pièce et il nous explique que récemment le gouvernement leur a offert des panneaux solaires pour qu’ils aient l’électricité. On achète un tissus fabriqué par sa femme.

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On repart avec la famille entière sur la petite barque parce que c’est dimanche et qu’il y a foot on a failli oublié !

Voilà une visite qui nous laisse un sentiment mitigé … une communauté qui a gardé son mode de vie ancestral mais qui tourisme oblige apparaît un peu comme folklorique.

On bivouaque sur les hauteurs  avec vue sur les îles Uros.

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Notre assurance en poche, on prend la route direction Cusco et la vallée sacrée des Incas.

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