D’OUEST EN EST, DES OCRES … AU VERT !

On quitte la province de Jujuy pour rejoindre les chutes d’Iguazu qui sont à environ 1600km à l’Est. On traverse 3 provinces: Santiago de Esteros, Chaco et Corrientes. La route est longue mais heureusement on a prévu des escales : le parc national de Copo, celui de Chaco et les lagunes de Corrientes.

Entre la province de Jujuy et le parc Copo 700 km de ligne droite et seulement 4 intersections ! Les villages ne nous semblent pas très accueillants et impossible de s’arrêter sur la route car il y a des clôtures des deux côtés, c’est un espace immense mais clos par les estancias. Les seules surprises seront pour nous de voir des champs de coton et des cochons léopards…

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Arrivés à notre première escale on a la bonne surprise d’apprendre que l’entrée du parc se fait au bout de 40km de piste ( donc 80 km aller-retour) et le ranger nous déconseille quasiment de visiter le parc en évoquant des attaques de puma et un manque d’infrastructure pour accueillir les touristes. Il nous conseille de nous rendre directement au parc Chaco situé 120km plus loin. On fait donc les 120 km supplémentaires pour cette journée et on arrive au parc Chaco après là aussi un piste de 40 km mais à travers de magnifiques palmeraies et lagunes. Lorsqu’on arrive au parc Chaco, le décor est idyllique et totalement différent de ce qu’on a vu jusqu’à présent. Ici c’est la jungle. On est accueillis par le ranger mais aussi par les perroquets, les piverts et autres superbes oiseaux mais surtout par des singes.

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Dans ce parc il y a aussi des pumas, des pécaris et des anacondas, heureusement on ne les verra pas. Enfin, le puma on aurait bien aimé quand même, mais de loin. D’autant qu’il y en avait un dans les parages le soir de notre arrivée … le ranger l’a aperçu pendant la nuit !

On s’installe donc dans le parc où on passera deux nuits extras avec les bruits de la jungle comme berceuse !

Le lendemain, on fait la randonnée du rio negro … elle commence par un pont suspendu au dessus d’un marais, le pont en métal vibre sous nos pas, on dirait qu’on va passer à travers et on n’a pas vraiment envie de tomber dans l’eau recouverte de végétation d’autant qu’on sait maintenant qu’il y a des anacondas par ici. Y’en a une qui a eu plus de mal que les autres à franchir le pont, elle n’est pas sur la photo…

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On découvre une flore très riche, des arbres aux tronc épineux, des plantes tropicales … par contre pas un animal, rien, nada ! Ah si quand même, y’avait une espèce : les moustiques, mais des milliers de moustiques, qui formaient des nuées et à qui on a servi de petit déj ! Le spray anti-moustique dont on s’était aspergés ? MOUAAAAHHH il les a bien fait rire !

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Malgré tout l’après midi, on tente une autre randonnée, avec une guide cette fois-ci. Ben oui on aimerait bien voir d’autres groupes de singes et plein d’animaux … et là encore rien à part une belle végétation et des milliers de moustiques. 2 h de marche par plus de 30° et couverts pour éviter les moustiques ( MOUAAAHHH, les jeans aussi ça les a bien fait rire!!!) et rien. Mais bon on a bien rigolé c’était à qui trouverait la meilleure technique pour dompter les moustiques! Et puis on a appris plein de choses sur les zones humides …
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Le soir on a décidé de faire un feu de camp comme nous l’avait proposé le ranger. Tout le monde participe à la préparation du foyer. On est très fiers de notre petit tas de branchages secs et on attend l’embrasement. Mais, petit rappel, on est en milieu humide et dès qu’on embrase une branchette, elle brûle et s’éteint aussitôt. ( Il ne se serait pas fichu de nous le ranger avec ses bûches ???) Moi, je vois la nuit approcher et je me résigne en me disant qu’on n’est pas argentins et qu’on n’a pas l’art du feu dans le sang. ( Au camping de Cafayate, j’avais vu un garçon de 10-12 ans faire le feu de bon matin pour le petit dej – oui, ils font aussi chauffer le petit dej au barbeuc. Et je m’étais dit que vraiment c’était un art de vivre). Mais Firmin veut faire plaisir aux filles et veut faire du feu coûte que coûte … Tous les trois s’acharnent et au bout d’une bonne demi heure  le feu est là, ils sont bons pour Koh lanta ( mais avec un briquet ) . Bref, on a notre feu de camp, avec de grands troncs d’arbres autour pour s’asseoir et avec les bruits de la jungle , comme dans les films. Moi, j’ai quand même un petit peu peur que le puma décide de se joindre à nous … mais bon je ne dis rien pour pas gâcher l’ambiance.

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Le lendemain matin on se lève de bonne heure pour observer les animaux qui viennent près du camp et surtout pour écouter le réveil de la jungle , c’est magique !

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En fin de mâtinée, on prend la direction de Resistencia la capitale de la Province qui est sur notre chemin. C’est une jolie ville, très culturelle, on y fera quelques courses ( enfin un supermarché!) sans plus s’attarder ( nous et les villes …) .  On quitte Resistencia en traversant le rio Parana par un pont incroyable, il a une telle pente que de loin on aurait dit que le pont était levé pour laisser passer un bateau . De l’autre côté du rio, autre capitale Corrientes de la Province de … Corrientes ( ils ne vont souvent pas chercher loin ! ) changement d’ambiance des palmiers, des plages le long du rio, plein de sportifs, pour un peu, on se croirait en Floride!

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Là aussi on se promène un peu, mais on est venus ici pour autre chose alors on reprend la route jusqu’à la petite ville d’Itati. Elle a une très belle basilique et elle se trouve au bord du rio Parana. On trouve un petit camping au bord du rio pour la nuit.

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De l’autre côté c’est le Paraguay !!!

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Le lendemain on reprend la route et quelques 150 kilomètres plus loin, on entre enfin ( depuis le temps qu’on en voit ) dans une estancia .  On prend conscience de la taille des domaines agricoles en Argentine : du portail situé au bord de la route à la maison du propriétaire il y a 4 kilomètres ! Et sur ces terres il y a des lagunes privées avec des flamands roses, d’immenses champs pour les vaches et chevaux. Au passage, on aperçoit des groupes de capibaras, ils sont trop mignons, on descend pour les voir de plus près mais ils s’éloignent en poussant un petit cri trop marrant ! Du coup dur dur de les prendre en photo …

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un des sept portails de l’estancia

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Le propriétaire n’est pas là, il faudra qu’on reviennent le lendemain pour une balade à cheval.

Du coup on se rend au village pour trouver un coin pour la nuit. On s’avance sur une route de sable et là on découvre un petit paradis … au coucher du soleil.

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Le camping du village est en fait une sorte de parc où les familles viennent faire le barbecue le week end et où le jeunes se rejoignent après l’école. Le gardien Alejandro nous accueille chaleureusement avec ses trois golden retriever et nous laisse camper là même si le camping est fermé hors saison. On est donc les seuls touristes. En même temps le village est perdu au milieu de nulle part, dans un coin qui n’est pas touristique.

Le lendemain, on longe la lagune à pied pour se rendre au village. Il est superbe, très propre, très calme, la végétation est magnifique et ça sent bon les orangers en fleurs. Tout ici est authentique et dépaysant ! évidemment pas de supermarché mais des petites épiceries où on vous sert derrière un comptoir !

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Une rue de Loreto

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Alejandro nous conseille une dame du village pour la balade à cheval et on ne sera pas déçus! Alicia a deux chevaux, Elisa et Sarah partent en balade avec sa fille Alejandra ( la balade à 4 ce sera pour une autre fois). Elles sont ravies, elles ont promené une heure et demi dans la forêt autour du village. Alicia propose de leur offrir une balade de plus pour l’après midi. Elisa retourne donc avec Alejandra se promener à cheval, elles profitent d’être que toutes les deux pour galoper ( les rues du village sont en sable ! ).

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Elles finissent la balade par un travail de gaucho puisqu’elles ramènent les vaches!

Il fait très chaud, les ados du villages se baignent dans la lagune mais nous on préfère éviter parce qu’elle est habitée: tortues, caimans et piranhas. Même si Alejandro nous dit que tant qu’on reste au bord ça ne craint pas, que les piranhas on attaqué l’année dernière mais pas cette année … nous on ne voudrait pas déranger tout ce beau petit monde !

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Lui, il n’a pas peur … il est là tous les jours .

IMGA0932On n’a pas regretté d’avoir oublié l’estancia. D’autant que j’ai sympathisé avec Alicia qui est une femme remarquable. Avec qui je discute de tout et de rien, elle a beaucoup de valeurs et elle m’explique  l’importance de la transmission ces valeurs , du respect des autres, des animaux, de la nature, du goût du travail.

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On sympathise aussi avec Alejandro qui essaie lui aussi de préserver l’environnement et défend les animaux dans la lagune.

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Le dimanche 14 août on assiste à une fête traditionnelle des gauchos, une ginetea ( je ne suis pas sûre de l’écriture) c’est une sorte de  rodéo. C’est impressionnant même si on n’est pas forcément d’accord.

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Après le fête, on prend la route. Les adieux sont émouvants… ce petit village de Loreto nous aura vraiment marqués.

 

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